PhotosQuelques souvenirs d'Ecosse... A quelques jours près, on aurait pu croiser Thierry qui est allé dans les mêmes lieux de perdition! Bon, on a commencé par l'île de Mull, à Salen, dans le sound (comme y disent là bas); c'est plus abrité. La première journée nous a amenés jusqu'au phare de Tobermory où nous avons pu camper dans la verdure. Nous avons continué plein ouest pour attaquer le 1/2 tour de Mull prévu au programme. La 2ème journée fut riche en pannes et réparations de gouvernail; on a tout refait à neuf sous le regard des 2 phoques de service. On a pu admirer le château de Glengorm et passer quelques pointes jusqu'à une belle plage pour le campement. 3ème journée en vraie mer. Il faut savoir qu'en Ecosse, un jour de calme, c'est mauvais signe; 2 jours de calme, c'est très mauvais signe... le 3ème jour, nous avons donc navigué avec un bon 5 de SW dans le nez, bien parallèle à la côte, ce qui permettait quand même de se planquer un peu derrière les arêtes de rochers... jusqu'à la pointe SW de Mull où il n'était plus possible de tricher mais où fort heureusement il y a une superbe anse naturelle parfaitement abritée du SW. Accostage et montage du camp sous le regard des 3 phoques de service. Le lendemain, ça s'est mis à souffler vraiment: lecture et randonnée, papotage avec les quelques randonneurs du coin qui trouvent tous LOVELY!!! cette idée de faire du kayak-camping autour de l'île. Dommage quand même pour les îles Treshnish et Staffa où nous pensions aller, à quelques kilomètres de la côte; mais en kayak, ça ne doit pas passer tous les jours. 4ème jour, pas de répit pour le vent; on a donc plié les gaules et les kayaks et fait un portage jusqu'à la route; Martine a fait une manip voiture avec un peu de bus et de stop et nous sommes allés voir plus loin, dans les Orkneys. Traversée au départ de Scrabster, breakfast sur le ferry et admirant quelques dauphins, passage sous les falaises de Hoy et arrivée à Stromness, petit port très sympa de l'archipel des Orkneys. La surprise, c'est qu'ici les îles sont assez plates, avec des exploitations agricoles un peu partout. C'est très champêtre. Nous sommes partis du nord de l'île principale en direction de Rousay; les quelques petits (minuscules en fait) ports croisés en route sont protégés par des jetées imposantes bien qu'orientés vers l'intérieur de l'archipel, ce qui nous laisse penser que ça ne doit pas rigoler tous les jours. Pour le moment, c'est Tahiti! Un premier camp au nord de Rousay à côté d'une plage à phoques. Le lendemain, visite de Harry, le p'tit gars (9 ans) du cottage à côté qui nous a vu arriver la veille et qui a traversé les champs pour venir voir l'attraction de près; puis grande boucle jusqu'à Vestray. Ici les phoques sont chez eux et on en trouve fréquemment des colonies de quelques dizaines sur des rochers ; à notre arrivée, ils commencent par aboyer (??? c'est un peu ça en fait - il faudrait vérifier quel est le cri du phoque), se mettent à l'eau et viennent nous voir (pour être très franc, au début, on se demandait s'ils étaient aussi policés que ceux de la baie de Somme, parce qu'en kayak, quand 30 phoques viennent à votre rencontre et qu'on sait qu'ils ont exclusivement carnivores...), puis ils nous suivent jusqu'à la limite de leur domaine. Deuxième camp sur Iglesay. Grande traversée côté mer du nord jusqu'à l'entrée de Scapa Flow, toujours sous un soleil tahitien et sans vent. Un courant de marée de 3 nœuds nous a quand même bien aidés le matin. Petit problème le lendemain pour entrer dans Scapa Flow: l'entrée est barrée par des digues et même un kayak ne peut pas s'y faufiler (ça remonte à la 2ème guerre mondiale où un sous marin allemand est entré dans la baie et a torpillé et coulé un croiseur anglais; vérification faite, il est passé exactement où nous étions. Ça a énervé les Anglais qui ont fait barrer les entrées est de la baie par des prisonniers Italiens, lesquels ont construit une chapelle de style Napolitain sur la rive. Tout ça pour dire que ça bouge dans les Orkneys). En attendant nous sommes bons pour un portage. Aujourd'hui, Scapa Flow est surtout le domaine des tankers qui viennent charger du brut de la mer du nord. Dernier camp des Orkneys sur un îlot au large de Stromness, toujours avec les phoques. Pour la fin, nous optons pour un passage de John O'Groats, la pointe NE de l'Ecosse, à la recherche de macareux. Repérage en voiture d'une baie très abritée pour le départ, d'une autre baie pour l'arrivée, le tout avec des arrêts de bus pas loin pour la navette en voiture. Le lendemain départ de bonne heure, de bonne humeur. Le problème quand on part d'une baie très abritée, c'est qu'on ne voit pas bien le temps qu'il fait vraiment en mer. Quand on s'est trouvés un peu au large,on s'est fait chasser par un force 5-6 d'ouest et une houle de 1,5 mètre sans pouvoir faire 1/2 tour ni accoster... on a visé la première pointe de rochers digne de ce nom pour aller se planquer derrière; mais au voisinage des rochers, la houle ralentissait et se creusait et sur une centaine de mètres, on a taquiné les 2 mètres de creux. Derrière les rochers, une plage de galets et une mer d'huile nous attendaient, ainsi que les 2 phoques de service venus admirer la manœuvre. Nos exploits maritimes s'arrêtent là. Ensuite, ça a été portage jusqu'à la route (il faut que j'envoie le DVD de "Fitzcarraldo" à Martine qui est un peu bloquée sur les portages, sur un plan psychologique plus que physique), démontage, rinçage etc... puis départ pour l'île de Skye et la distillerie Talisker. Et aussi quelques belles perspectives sur les Hébrides dont la côte est doit se prêter merveilleusement à une grande virée en kayak sur 2 semaines. J'ai aussi vu les photos des Lofoten... ça fait pas mal envie. Je soupçonne quand même le/la photographe d'avoir un peu zappé quelques jours de mauvais temps? Mais pour le kayak, c'est vrai qu'il y a à creuser!
Outer Hebrides
Quelques nouvelles d'Ecosse (pour faire suite au précédent séjour et visiter, en particulier, les Hébrides Extérieures)Tout d'abord, 2 semaines dans les Hébrides extérieures où l'on arrive en prenant le ferry d'Ullapool à StornowayDépart de Tarbert vers le sud et l'île de North Uist. Nous passons le détroit de Harris par calme plat mais avec beaucoup de brume, en faisant quelques détours pour rendre visite aux colonies de phoques qui le peuplent. En général, ils sont discrets, mais là, c'est à qui aboiera le plus fort d'une île à l'autre. Au moins, ils ne sont pas difficiles à trouver...Etape en face de l'île d'Hermetray au voisinage de fermes à saumons (il y en a partout...) Nous poursuivons vers le sud le long de la côte est; rencontre avec 3 kayakistes Londoniens qui naviguent sur Feathercraft pliants.Après un arrêt photos prolongé pour admirer les orgues de basalte en face de Loch Maddy, nous remontons tout le loch Eport avec l'idée de basculer sur la côte ouest qui a l'air toute proche. Elle est effectivement proche mais séparée par des vasières et autres tourbières et nous laissons tomber la côte ouest. Rencontre sympa avec un paysan du coin, très angoissé par ses vaches qui ont profité de la marée basse pour se faire la belle par la plage mais qui nous propose obligeamment de faire le plein d'eau douce, denrée rare dans le pays! Nous reprenons ensuite la route du nord en retraversant le détroit de Harris, plus à l'ouest cette fois et toujours au milieu des phoques pour atterrir à Leversburgh. A l'aller comme au retour, mer d'huile et aucun courant de marée dans le détroit. Les pêches miraculeuses se poursuivent et se poursuivront chaque jour dans les Hébrides avec 2 à 3 kg de lieu jaune tous les jours pour le repas du soir!Au niveau de la faune, il n'y a pas que les lieux et les phoques, on aperçoit aussi quelques marsouins, des loutres, des foultitudes d'oiseaux, fous de bassans, guillemots, sternes etc... sans oublier les midges, sorte de moustique local minuscule et présent en nuages dès que le vent tombe. Un grand merci à Martine qui avait pensé à préparer des moustiquaires pour chacun de nous!Escale à Leverburgh, puis retour sur Tarbert.PhotosLe temps de refaire le plein (d'eau douce particulier) et nous repartons vers Stornoway. La côte est de Harris - Lewis est extrêmement sauvage et le paysage plus montagneux; les vues sur les falaises de Skye sont absolument superbes.Escale dans le loch Seaforth où nous restons bloqués toute 1 journée par un fort coup de vent d'ouest qui finira par retomber comme il est venu.Poursuite vers le nord et nouvel arrêt d'1 journée sur l'île d'En Lubhard pour cause de pluie incessante cette fois (en 19 jours sur place, nous avons eu en tout et pour tout 2 journées de pluie, ce est fort raisonnable...). Nouveau départ et atterrissage final à ce qui nous paraît être un village mais qui est en fait le manoir d'Eishken Lodge (http://www.sportinglets.co.uk/eishken.htm). Le garde chasse (si si!) nous accueille chaleureusement et nous ramène en voiture jusqu'à la route principale où le bus nous permet de récupérer d'abord la voiture à Stornoway puis tout le matos à Eishken Lodge. Photos
Shetlands
On continue le séjour avec 1 semaine aux Shetlands. Au début, on ne croyait pas trop à la possibilité de faire de belles navigations en kayak aux Shetland, trop de mauvais temps, trop de mer, trop de vent... et puis... temps splendide avec très peu de vent, côtes très découpées présentant des réseaux d'îles et des abris un peu partout. En définitive, les Shetlands sont un vrai spot pour le kayak, au moins en juillet août! et ce n'est pas exceptionnel du tout ce qu'on a vérifié dans les archives météo de l'aéroport de Lerwick sur le site tutiempo (https://fr.tutiempo.net/)Il y a d'ailleurs un club assez actif (http://www.shetlandcanoeclub.co.uk/) que nous avons vu à West Burra. 4 belles navigations- autour de Muckle Roe et Vementry sur la côte ouest; longue côte de falaises et retour via les canaux intérieurs. Un caseyeur fait un détour pour nus aborder et discuter le coup avec nous. Ce n'est pas si rare: ce sera encore le cas à West Burra et à Whalsay. Il faut dire qu'il n'y a personne sur l'eau et encore moins de kayaks en dépit du temps magnifique...- autour de West Burra et South Havra; rencontre avec toute une famille venue passer la journée sur South Havra et qui nous a expliqué descendre d'1 famille qui vivait là il y a 50 ans. L'île, aujourd'hui inhabitée mais comptait à l'époque 40 habitants qui vivaient de la pêche et de l'agriculture.- autour de Whalsay; c'est le seul endroit où ou voyons un courant vraiment fort qui dévale de Yell sound et passe entre Whalsay et les Out Skerries. Rencontre marrante avec un golfeur sur la plage.- au milieu des arches et des aiguilles de Stenness head Curiosité à signaler: aux Shetlands (et aussi à Aberdeen et aux Orkneys), le gros truc, ce n'est ni la pêche ni le mouton, c'est le pétrole, témoins les bateaux monstrueux spécialisés dans la manoeuvre des plates formes que l'on trouve dans les ports. Le plus gros que l'on a vu est le KL Sandefjord dans le port d'Aberdeen.Photos
Détails pratiques
Ferry pour les Hébrides extérieures: plusieurs lignes de ferries de la Caledonian MacBrayne
Autant mettre les choses au clair, le temps a été mitigé... pour dire le moins. Quelques belles journées, séparées de séquences de pluie et de quelques bons coups de vent. Avec en plus, tribut d'un hiver doux, une grande abondance de moustiques, midgees et autres diptères de tout poil. Alors que les autres années, ils commençaient à se calmer début août. Petite consolation, nous n'étions pas les seuls; il paraît que ces sales bêtes ont aussi sévi en France.En gros, l'organisation a tenu du slalom entre, du kayak les journées correctes et autre chose les journées de déluge.Pour le kayak: une visite à l'île de Staffa (ratée il y a 7 ans, déjà pour cause de mauvais temps), le paradis des organistes tendance orgues basaltiques; un vrai temple grec!Ensuite, quelques journées dans les îles au sud d'Oban, séparées par des bras de mer étroits qui deviennent de vrais torrents aux renverses de marées. C'est l'attraction du coin.Et pour finir, le sud d'Islay et la route des distilleries Laphroig, Lagavulin, Ardbeg, Caol Ila, toutes le long de la côte.Ajoutons des phoques à profusion et des pêches de rêve... tout était parfait les jours de beau temps! Photos kayakEt pour le reste: l'ascension du Ben Nevis. Une curiosité: 1344 mètres d'altitude, au bord de la mer; un chemin de 2 mètres de large en pente douce qui va au sommet... Et tous les jours des centaines de personnes de toutes nationalités qui s'y pressent... incompréhensible!Ensuite Edinburgh, ses pubs et ses spectacles de rue et l'ex-yacht de la famille royale, désormais à quai et transformé en musée, restrictions budgétaires obligent.Puis un tour sur l'île de Jura, où les cerfs sont plus nombreux que les habitants (mais bon, ce n'est pas difficile...) avec la ferme de Barnhill où Orwell a fini "1984" et le fameux Corryvreckan avec ses tourbillons de marée. Avant de finir à Islay et ses distilleries.Photos-