Pour les aficionados qui ne craignent pas les longueurs soporifiques, quelques albums photos sur Picasa:FéroésKayak en IslandeIslandeOiseauxBon, cette année, c'était kayak en Islande.Le problème, c'est d'aller en Islande avec tout le bazar. L'avion étant cher et compliqué, reste la voiture. Et le bateau, car l'Islande est une île.Il existe une ligne de ferry, basée aux Féroés, qui dessert l'Islande à partir du Danemark, avec un seul bateau: le Norröna, du nom que les vikings donnaient à l'ancienne route maritime entre la Scandinavie, l'Islande, le Groenland et plus loin... Passer par le Danemark pour aller en Islande, c'est pas vraiment la ligne droite, mais en vacances, c'est permis...L'autre avantage du ferry, c'est qu'en goupillant bien les horaires, on peut faire un stop de 3 jours aux Féroés. Ce que nous n'avons pas manqué de faire.D'habitude on n'entend parler des îles Féroés que lorsqu'elles sont sur la route d'une qualification pour l'équipe de France de foot... c'est toujours risqué de jouer contre l'équipe d'un "pays" de 50 000 habitants, tous vikings de père en fils depuis toujours... Si, on perd...On avait imaginé de faire un peu de kayak... ben, c'est comme pour le foot: il faut être viking de père en fils, depuis toujours, pour s'y risquer. Falaises tout au long des côtes et jusqu'à 600 mètres de haut, courants diaboliques, dignes du Fromveur ou du Raz Blanchard, brume etc... On oublie! Le pilote côtier, à l'usage des voiliers de croisière conseille fermement l'usage du ferry local pour accéder à certaines îles. Lesquelles sont néanmoins peuplées depuis le 6ème siècle, à l'origine par des moines Irlandais; ça laisse rêveur sur les motivations et la motivation de ces garçons...A part ça, mais il fallait s'en douter, c'est le paradis des oiseaux. Macareux, huîtriers pie, skuas, sternes et autres congénères à profusion et au bord du chemin. Les Féringiens, c'est comme ça qu'ils s'appellent, disposent d'un réseau routier étonnant, à faire pâlir d'envie n'importe quel parisien: tunnels sous les montagnes, sous les mers, partout: chaque bled est desservi par une route. Mais seulement depuis 20 ans, ce qui leur a d'ailleurs valu une faillite retentissante, "épongée" par le Danemark. Auparavant... ben, c'était par bateau, avec des monte-charges pour passer la falaise et des manœuvres acrobatiques pour ne pas casser le bateau sur les rochers, avec le vent, les courants et le reste...Le pilote côtier, d'ordinaire plutôt sérieux, mentionne que la seule manière d'aborder les îles, qui ont l'habitude dériver dans la brume, est d'y jeter une ancre, mais que bien souvent un troll de passage rejette l'ancre à la mer...Bref au bout de 3 jours, direction l'Islande et la civilisation.Enfin la civilisation... tout est relatif: 20% de la France en superficie, 1% en population, dont la moitié à Reykjavik. Donc, ça reste très calme.Après une grande virée au travers des déserts du nord, on se rapproche des presqu'îles du nord ouest. On oublie l'objectif initial de la presqu'île la plus au NW: routes à n'en plus finir, qui se terminent en pistes, temps assez incertain... on avait été mal habitués l'année dernière au Groenland avec 15 jours de soleil sans un souffle de vent; cette année, c'est "retour à la normale"!On décide finalement de se rabattre sur la baie de Breidfjordur: des centaines d'îles qui protègent bien des intempéries... et pour le reste on verra!Au final, 11 jours de superbe navigation:- des rencontres avec le club de kayak de Reykjavik et le prof d'ethnologie, ex du Musée de l'Homme, qui parle couramment français (10 ans à Paris) et chez qui on sent un peu de nostalgie...- des oiseaux... tout le catalogue et même les aigles!- des phoques- aucun poisson; un malheureux maquereau pêché en 11 jours...- une île superbe, Flatey, perdue au bout du monde, avec une chapelle magnifique et un hôtel où l'on passe Gainsbourg...- des Islandais toujours sympas qui nous ont pris nos kayaks sur le ferry pour traverser la baie du nord au sud et qui nous les ont déchargés avec la grue du bord à l'arrivée- une météo vraiment dure à la fin, avec un camp improvisé à 6 km de la voiture, et une dernière traversée bien difficile le dernier jour- et pour finir, une piscine d'eau chaude pour rincer le matériel et le reste!Après ça, une soirée à Reykjavik, bien sympa avec son côté un peu perdu, un peu branché...Et retour au ferry par la route sud de l'Islande qui est une pure beauté de paysages de verdure au milieu des glaciers! Reykjavik by nightUne excellente adresse de restaurant de poisson à Reykjavik, sur le port: le Saegreifinn (Sea Baron), tenu par un personnage haut en couleurs et fort sympathique, encore que consommateur de viande de baleine; à recommander
Voyage
Pour aller en Islande avec tout le barda de kayak, une seule solution: le ferry Norröna des Smyrillinie. En saison, par semaine 1 A/R Danemark - Féroés, suivi d'1 A/R Danemark Islande par les Féroés.