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Livres et films montagne

Livres

Oldies but Goldies

Gaston Rebuffat: “Etoiles et Tempêtes” à l’écrit, “Horizons gagnés” à l’image, sans oublier les 100 Plus Belles du Massif du Mont Blanc, des Ecrins et des Calanques dont les traits d’esprit alimentent les conversations en refuge. Dans son topo de la traversée des Courtes, il déclare, sans rigoler, “Ascension et traversée des Courtes de bon matin, quand la neige est bien prise, puis escalade des Aiguilles Ravanel et Mummery (après les avoir admirées des Courtes), quand le soleil est réchauffé, voilà une façon d’être une journée entière à l’unisson de l’altitude” Toujours plus fort, dans un autre chef d’oeuvre d’humour pétarradant, après la traversée des aiguilles de Sialouze,  au lieu de descendre, “on peut monter au Pic Sans Nom par l’arête sud, ce qui est à la fois une sympathique façon de rester en montagne une grande journée et d’atteindre un grand sommet”... Pour avoir fait la traversée des Courtes et celle des aiguilles de Sialouze, dans les 2 cas, au terme de la traversée, j’avais envie de tout sauf de continuer; il faut dire que la journée et même l’après midi étaient bien entamées (et moi aussi!) Edward Whymper: “ Scrambles amongst the Alps” Le vainqueur du Cervin, avec le premier accident de montagne dûment médiatisé... Une phrase à méditer, la dernière de son bouquin “Scrambles among the Alps” «Climb if you will, but remember that courage and strength are naught without prudence, and that a momentary negligence may destroy the happiness of a lifetime. Do nothing in haste, look well to each step, and from the beginning think what may be the end.” ou en bon Français “Grimpez si vous le voulez, mais n'oubliez jamais que le courage et la force ne sont rien sans prudence, et qu'un seul moment de négligence peut détruire une vie entière de bonheur. N'agissez jamais à la hâte, prenez garde au moindre pas. Et dès le début, pensez que ce pourrait être la fin ». Pour la version courte: “le meilleur alpiniste, c’est le plus vieux”! A méditer quand même: les chronos qu’ils réalisaient à l’époque à la marche... Mummery: “My climbs in the Alps and Caucasus” toujours plus fort avec la cordée mythique Mummery - Burgenner, Grépon, etc... en grand précurseur, il se lance dans la course aux 8000 et se plante au Nanga Parbat... Quelques passages folkloriques sur les courses qu’il faisait à Zermatt avec son épouse, qui se changeait de jupe en futal derrière un rocher en quittant Zermatt puis dans l’autre sens en rentrant à Zermatt et cette injonction inoubliable d’Alexandre Bürgener “allez-y Madame, de la où je suis, je retiendrais une vache!” Preuss: Preuss (Popaul pour les intimes) Là, on est chez LE puriste, l’esthète, l’extrémiste et l’intégriste de l’escalade. Ni corde, ni piton, ni aucun autre moyen artificiel quand on s’attaque à une paroi! Bon, il s’est loupé au Mandlkogel et il y est mort. Mais c’était un vrai visionnaire. Sa conception de l’escalade repose sur quelques principes que j’ai récupérés sur wikipedia et qui sont loin d’être idiots (ils sont même parfaitement pertinents et largement partagés aujourd’hui) les capacités d'un grimpeur devraient toujours être supérieures à celles demandées par la voie entreprise on ne devrait escalader que des voies qu'on peut désescalader tout moyen d'assurage artificiel ne se justifie que dans de soudaines et extrêmes situations les pitons ne doivent être utilisés qu'en cas d'urgence et non comme aide lors d'une ascension la corde sert à faciliter l'escalade mais jamais comme seul moyen de rendre une ascension possible le principe de sécurité dérive d'une honnête estimation de ses capacités, pas de l'utilisation de moyens de progression artificiels A noter que la biographie de Paul Preuss est un bouquin de Reinhold Messner est probablement LE plus grand alpiniste. En tout cas, par les standards vus plus haut (le meilleur alpiniste, c’est le plus vieux); hé ben il est toujours pami nous après avoir réalisé les ascensions les plus dures des Alpes (Le 7ème degré, où il se définit lui-même, en toute modestie mais probablement à juste titre comme “le meilleur grimpeur du monde”) puis avoir été le premier à réussir les 14 sommets de + de 8000 mètres de la planète  GW Young: Bon, là, on rentre dans le dur. Des courses et encore des courses; mais lui, il faisait équipe Knübel. Le clou du spectacle reste la face SW du Täschhorn à peine répétée de nos jours... Il a ouvert l’arête du Brouillard avec un hurluberlu du nom de Karl Blodig dont je me souviens de 2 particularités: il a fait tous les 4000 des Alpes, en finissant par la Grande Rocheuse et l’Aiguille du Jardin à 73 ans et en solo! quand GW Young en parle dans son bouquin, c’était bien plus tôt, il le cite comme ne mangeant que du beurre et ne buvant que de la gnôle... régime à étudier; on en meurt ou on finit surhomme! Anedocte supplémentaire: amputé d’une jambe après la guerre de 14-18, il a continué à grimper et a quand même gravi Cervin, Zinal, Grépon... Y’en a pas beaucoup capables de le faire avec 2 jambes! Livanos: un ouvrage clé avec “Au-delà de la Verticale”. Livanos, c’est “le Grec”, c’est les Calanques et c’est aussi et surtout les Dolomites et leurs voies où “le sesto grado montre les dents”, où la paroi verticale se redressait encore... où son épouse, le rejoignant à un relai déclare froidement “ c’est difficile...” et lui de se dire “encore heureux qu’elle n’ait pas trouvé ça assez difficile...” Bon, entre le IV et le III quand on ouvre dans le VI, ça doit énerver (je ne sais pas, ça ne m’est jamais arrivé...)  Hermann Buhl: ce garçon, que peu de gens connaissent, est qaund même le vainqueur de 2 8000. Recordman du monde... 1er au Nanga Parbat; 1er au Broad Peak... avant de finir sur une chute de corniche au Chogolisa... Mais là n’est pas le meilleur; il faut lire sa biographie, hallucinée, hallucinante et passionnée; toujours attiré par l’exploit et le danger comme un papillon par la lumière... Terray: “Les conquérants de l’inutile”; bon, on ne présente plus, un must! ici, on entre dans une nouvelle dimension. Il y a bien longtemps, les premiers ascenscionistes avaient abandonné le baromètre pour revendiquer le droit de grimper pour leur seul plaisir et non pas pour la plus grande gloie de la science... Là, on passe à l’échelon supérieur; on grimpe, pour rien!!! je ne sias plus trop qui a dit un truc du genre “une oeuvre d’art est un acte inutile qui recule les frontières du possible”... c’était peut-être Marcel Duchamp? Toujours est-il qu’avec uniquement le titre du bouquin, on se situe d’emblée dans ce registre. On ne grimpe plus pour démontrer des vérités scientifiques; on grimpe plus pour le sport; on grimpe pour la beauté de geste... et, ça, c’est nouveau! MoMo Herzog: là, on rebascule dans l’aventure (la Grande!) avec une expédition, un voyage aventureux dans des contrées inconnues et exotiques et, au final, une grande victoire pour l’Equipe de France! Bon, les Anglais étaient montés plus haut 30 ans avant sur la face nord de l’Everest et on n’est même pas bien sûrs qu’ils ne soient pas arrivés au sommet... mais ils ne faut pas s’arrêter à ces détails pour gâcher la fête! Et on se reportera dans la rubrique “films” aux images de Marcel Ichac sur cette aventure extraordinaire! Steve Roper: “Camp 4”, ou les chroniques de la grimpe au Yosemite. Un passage m’est resté en mémoire: celui où, face à une fissure assez large quii lui posait un vrai problème (au point qu’il y pensait pendant la semaine...) il avisa fianlement une baignoire dans une décharge, prit 3 pieds de ladite baignoie et repartir dans sa voie le WE suivant (il laissait des cordes fixes d’un WE à l’autre pour pouvoir réattaquer au dernier point atteint en remontant au jumar) Et il fait sa longueur avec les 3 pieds de baignoire, en artif dans la fissure: 2 points pour l’assurage et le 3ème repris alternativement en bas pour être repitonné en haut... du grand art... Heinrich Harrer: “7 ans d’aventures au Tibet” livre magnifique du grand alpiniste Heinrich Harrer (un des vainqueurs de la FN de l’Eiger) sur son évasion d’un camp Angtlais de prisonniers en Inde où il raconte son passage au Tibet, alors interdit, sa vie auprès dub Dalaï Lama de l’époque à Lhassa (à peu près le Moyen Age...) jusqu’à la fuite vers le Népal à l’arrivée des Chinois. Une page d’histoire et de littérature!  On ne saurait évidemment oublier Samivel et ses ilustrations éternelles sur l’alpinisme; on sent le “vécu”. Et puis aussi, dans un domaine plus léger, genre touriste 19ème siècle, Mark Twain et son inoubliable “Ascensions en télescope” (le premier chapitre est d’anthologie...) et Alexandre Dumas (yes, celui des 3 Mousquetaires, à qui son toubib avait prescrit une cure au bon air) avec ses “Impressions de voyage en Suisse”  

Humour

Dominique Potard, avec “Titanesque”, “Le Port de la Mer de Glace”,   A l’assaut du Kili Kili

Pourvoyeurs attitrés

La Librairie des Alpes, rue de Seine, est une mine inépuisable de vieux ouvrages, à des prix gastronomiques (mais quand on aime...) Les Editions Paulsen pour leurs rééditions et leurs recherches de nouveaux auteurs Et puis un lien vers le site de JF Haegenmuller, toujours splendide: Lumières d’altitude

BDs, bien (trop) rares

Le Bar du Savoy, de Dominique Potard, dans une lignée très digne de Reiser. Le “Dernier Problème” de Michel Angelini, très sérieuse mais aussi parfaitement construite, librement construite sur l’histoire de la conquête de l’Eiger Wand. Ailefroide altitude 3954 de Jean Marc Rochette et Olivier Bocquet : Absolument magnifique et en partie autobiographique. Quand la passion de la montagne conduit à un grave accident qui modifie le destin d’une vie. Descension de Thomas Lukenberg, préface de Philippe Claudel : une superbe BD sur un retour à la montagne pour affronter les fantômes du passé. Précieuse à plus d’un titre: c’est avec Henri (le père de Thomas) que j’ai ma première course dans les Alpes en 86...

Films

Quelques références “The Eiger sanction” de et avec Clint Eastwood, un vrai film de vraie montagne, dont les séquences finales ont quand même été tournées dans la FN de l’Eiger Kilian Jornett L’enfance d’un chef Et puis sur Youtube,  le choix oscille principalement entre les vieux chefs d’œuvre (si, si…) https://www.youtube.com/watch?v=i3l_IX9tyOo  Ichac - Annapurna Part1 https://www.youtube.com/watch?v=t0Mt5UoBi-0  Ichac - Annapurna Part2 https://www.youtube.com/watch?v=IdN_j__8i0s  Ichac - Annapurna Part3 https://www.youtube.com/watch?v=vChHCJN698Y  Ichac - Les etoiles de midi https://www.youtube.com/watch?v=hBjbkCNbvJk  Etoile et tempête https://www.youtube.com/watch?v=YbN6aXlAVCE  Horizons gagnés https://www.youtube.com/watch?v=oOjTX5kgJf8 Escoffier et sa tentative de 3 FN Quelques passages d’humour et de dérision, vaillamment conduits par les Suisses (comme quoi, il ne faut jurer de rien !), avec quelques perles https://www.youtube.com/watch?v=0YhsZvfMo6s&index=5&list=PLkDhl_ki3WcH2R_eK32EXZ0 xBCK3_kERM  Humour et dérision Suisse https://www.youtube.com/watch?v=QllWNEGBKic  Baraka argentina https://www.youtube.com/watch?v=D6MLQwyAbZ8  Baraka China https://www.youtube.com/watch?v=AN5CDewKVdk  Nina Caprez https://www.youtube.com/watch?v=Hc5pJyebUTA Le bon et le mauuvais chasseur (alpin) https://youtu.be/2hf1e23iXSU Avec les “guides Zermatt”, au miroir d’Argentine, avec hommages à Marcel Rémy et au grand père de Vincent Veillon. Excellentissime!!! Et la contribution des guides de Zermatt à la lutte contre le réchauffement climatique!!! : https://youtu.be/ES3Tl8sklgM Et puis il y a bien sûr les news, en direct de la planète Mars et de ses mutants https://www.youtube.com/watch?v=PYK_jJyH1zs  Ueli Steck https://www.tvmountain.com/  Mountain TV https://www.youtube.com/watch?v=yITq60BZOz8 Seb Bouin dans un 9b+ Et puis le réchauffement climatique et ses conséquence sur la pratique de l’alpinisme Le retrait des galciers : lien Le dégel du permafrost et les effondrements de parois : lien  Radio montagne : lien Celui-là, je ne savais pas où le mettre... alors je l’ai mis dans la montagne : Lino Ventura et Bernard Blier en train de parler de bouffe avec Gabin, mais sans Gabin... un must :! lien Et puis celui-là, entre Gabin et Audiard: lien
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